Politique anti-blanchiment et anti-terrorisme
Avant-propos
Le blanchiment d’argent et le financement du terrorisme représentent des phénomènes criminels très graves. Monetica Srl (ci-après « Monetica ») a décidé de répondre de manière responsable aux dangers du blanchiment d’argent (ci-après « ML ») et du financement du terrorisme (ci-après « FT »), sachant que la rentabilité et l’efficacité doivent être combinées avec un contrôle continu de l’intégrité des structures de l’entreprise.
Dans cette perspective, Monetica est absolument engagée dans des politiques visant à prévenir l’implication, même inconsciente, dans des phénomènes de ML et FT qui pourraient nuire à sa réputation et à sa stabilité.
La prévention et la lutte contre le blanchiment d’argent s’effectuent par la mise en place de garde-fous pour garantir une coopération passive, visant une connaissance approfondie des clients et une conservation documentaire des relations établies et des transactions effectuées, ainsi qu’une coopération active pour identifier et signaler aux autorités les transactions suspectes.
Monetica a mis en place sa réglementation interne et sa politique en matière de LAB/CFT sur la base de ce que l’on appelle l’approche basée sur le risque, c’est-à-dire une approche basée sur le risque, se concentrant sur les hypothèses méritant une plus grande attention et mise en œuvre en rendant plus efficaces à la fois les activités de surveillance et l’allocation de ressources dédiées. Ceci afin d’empêcher que ses produits et services ne soient utilisés à des fins criminelles, tout en promouvant une culture de respect total des dispositions en vigueur et d’exécution effective des obligations existantes.
Le présent document (« Politique LAB et FT ») décrit notamment les principes et les critères généraux – qui font à leur tour l’objet d’autres règlements internes – mis en œuvre et gérés par Monetica pour respecter les obligations imposées par le décret sur la lutte contre le blanchiment d’argent en raison de son activité principale, que les employés, les collaborateurs, les clients, les représentants de la société et les partenaires commerciaux sont tenus de respecter.
Sources réglementaires
L’ensemble des dispositions relatives à la lutte contre le blanchiment d’argent et le financement du terrorisme peut être divisé entre la législation européenne et la législation nationale.
Dans la sphère de l’UE, la principale législation de référence est la directive (UE) 2015/849 du Parlement européen et du Conseil du 20.5.2015 (IV Directive anti-blanchiment), relative à la prévention de l’utilisation du système financier aux fins du blanchiment de capitaux ou du financement du terrorisme, et la directive ultérieure (UE) 2018/843 du Parlement européen et du Conseil du 30.5.2018 (V Directive anti-blanchiment), modifiant la directive (UE) 2015/849.
La principale législation de référence dans le contexte national est le décret législatif 231/2007, ou décret LAB, tel que modifié par le décret législatif n° 90 du 25 mai 2017 mettant en œuvre la directive (UE) 2015/849 ou IV directive LAB, ainsi que le décret législatif n° 125 du 4 octobre 2019 mettant en œuvre la directive (UE) 2018/843 ou V directive LAB.
Définitions
Vérification adéquate
Activité procédurale consistant à vérifier l’identité du client, de l’exécuteur, le cas échéant, et du bénéficiaire effectif, le cas échéant, sur la base de documents, de données ou d’informations obtenus d’une source fiable et indépendante ; – acquérir des informations sur l’objet et la nature envisagée de la relation continue et, lorsque cela est pertinent dans le cadre d’une approche fondée sur le risque, de la transaction occasionnelle ; – exercer une surveillance continue pendant la durée de la relation continue.
Client/Client
Il s’agit de la personne qui établit des relations suivies, effectue des transactions, demande ou obtient un service professionnel à la suite de l’attribution d’une mission, normalement identifiée, également indistinctement, par d’autres termes, tels que utilisateur, entrepreneur, acheteur, etc.
Données d’identification
Il s’agit du prénom et du nom de famille, du lieu et de la date de naissance, de l’adresse du siège social et du domicile, s’il est différent de l’adresse du siège social, des données du document d’identification et, s’il est attribué, du code fiscal ou, pour les personnes autres que les personnes physiques, du nom, du siège social et, s’il est attribué, du code fiscal.
Décret sur la lutte contre le blanchiment d’argent
Il s’agit du décret législatif n° 231 du 21 novembre 2007, modifié par le décret législatif n° 90 du 25 mai 2017 portant application de la directive (UE) 2015/849 ou IV directive LBC, ainsi que par le décret législatif n° 125 du 4 octobre 2019 portant application de la directive (UE) 2018/843 ou V directive LBC.
Exécuteur testamentaire
Est la personne déléguée pour agir au nom et pour le compte du client ou qui dispose d’autres pouvoirs de représentation lui permettant d’agir au nom et pour le compte du client. Les personnes désignées par une autorité publique pour agir au nom et pour le compte du client sont également considérées comme des exécuteurs testamentaires.
Financement du terrorisme – FT
Est une activité « toute activité visant, par quelque moyen que ce soit, la fourniture, la collecte, la mise à disposition, l’intermédiation, le dépôt, la garde ou le décaissement de fonds et de ressources économiques, quelle qu’en soit la forme, destinés à être utilisés, directement ou indirectement, en tout ou en partie, pour la commission d’un ou plusieurs comportements à des fins de terrorisme, conformément aux dispositions du droit pénal, indépendamment de l’utilisation effective des fonds et des ressources économiques pour la commission desdits comportements.
Fonds
Actifs et avantages financiers de quelque nature que ce soit, y compris les revenus qui en découlent, détenus ou contrôlés, même partiellement, directement ou indirectement, ou par l’intermédiaire de prête-noms, ou par des personnes physiques ou morales agissant pour le compte ou sous la direction de prête-noms.
Transaction occasionnelle
Il s’agit d’une transaction qui n’est pas liée à une relation continue ; une transaction occasionnelle est également une prestation intellectuelle ou commerciale, y compris celles à exécution instantanée, rendue en faveur du client.
Transaction suspecte
Une transaction qui, en raison de ses caractéristiques, de sa taille, de sa nature, ainsi que de son lien avec d’autres transactions ou de son fractionnement ou de toute autre circonstance connue en raison des fonctions exercées, compte tenu également de la capacité économique et de l’activité exercée par la personne à laquelle elle se rapporte, sur la base des éléments acquis en vertu du décret relatif à la lutte contre le blanchiment de capitaux, permet de croire, de soupçonner ou d’avoir des motifs raisonnables de soupçonner que des opérations de blanchiment de capitaux ou de financement du terrorisme sont en cours ou ont été réalisées ou tentées, ou qu’en tout état de cause, indépendamment de leur taille, elles proviennent d’une activité criminelle.
Pays de l’UE
Pays appartenant à l’Espace économique européen
Pays tiers
Pays n’appartenant pas à l’Espace économique européen
Pays tiers à haut risque
Il s’agit des pays extérieurs à l’Union européenne dont les systèmes juridiques présentent des lacunes stratégiques dans leurs régimes nationaux de prévention du blanchiment de capitaux et du financement du terrorisme, telles qu’identifiées par la Commission européenne et d’autres sources internationales indépendantes, telles que le GAFI.
Personnes politiquement exposées – PEP
Il s’agit des personnes physiques qui occupent ou ont occupé pendant moins d’un an des fonctions publiques importantes, ainsi que les membres de leur famille et les personnes connues pour avoir des liens étroits avec les personnes susmentionnées, telles qu’énumérées ci-dessous :
1) les personnes physiques qui occupent ou ont occupé des fonctions publiques importantes sont celles qui occupent ou ont occupé la fonction de :
Président de la République, président du Conseil, ministre, vice-ministre et sous-secrétaire, président de la région, conseiller régional, maire d’une capitale provinciale ou d’une ville métropolitaine, maire d’une municipalité dont la population n’est pas inférieure à 15 000 habitants, ainsi que des fonctions similaires dans les États étrangers ;
Député, sénateur, membre du Parlement européen, conseiller régional ainsi que des fonctions similaires dans des États étrangers ;
membre des organes centraux de direction des partis politiques ;
juge de la Cour constitutionnelle, magistrat de la Cour de cassation ou de la Cour des comptes, conseiller d’État et autres membres du Conseil de justice administrative pour la région de Sicile ainsi que des fonctions similaires dans des États étrangers ;
membre des organes directeurs des banques centrales et des autorités indépendantes ;
ambassadeur, chargé d’affaires ou postes équivalents dans des États étrangers, officier supérieur dans les forces armées ou postes similaires dans des États étrangers ;
membre des organes d’administration, de direction ou de surveillance de sociétés contrôlées, même indirectement, par l’État italien ou un État étranger ou dans lesquelles les régions, les capitales provinciales et les villes et communes métropolitaines dont la population totale n’est pas inférieure à 15 000 habitants détiennent une participation majoritaire ou totale ;
directeur général des ASL, des compagnies hospitalières, des hôpitaux universitaires et d’autres organismes du service national de santé ;
directeur, directeur adjoint et membre de l’organe de direction ou personnes exerçant des fonctions équivalentes dans les organisations internationales ;
2) sont des membres de la famille de personnes politiquement exposées :
les parents, le conjoint ou la personne liée par une union civile ou une cohabitation de fait ou des institutions similaires à la personne politiquement exposée, les enfants et leurs conjoints ainsi que les personnes liées aux enfants par une union civile ou une cohabitation de fait ou des institutions similaires ;
(3) les personnes avec lesquelles la personne politiquement exposée est connue pour avoir des liens étroits :
les personnes physiques qui sont liées à la personne politiquement exposée en vertu de la propriété effective commune d’entités juridiques ou d’autres relations d’affaires étroites ;
les personnes physiques qui ne détiennent que formellement une participation de contrôle dans une entité dont on sait qu’elle a été créée, en fait, dans l’intérêt et au profit d’une personne politiquement exposée.
Fournisseurs de services d’utilisation de la monnaie virtuelle
Toute personne physique ou morale qui fournit à des tiers, à titre professionnel, y compris en ligne, des services fonctionnels à l’utilisation, l’échange, le stockage de monnaies virtuelles et leur conversion de ou en monnaie légale ou en représentations numériques de valeur, y compris celles convertibles en d’autres monnaies virtuelles ainsi que les services d’émission, d’offre, de transfert et de compensation et tout autre service fonctionnel à l’acquisition, la négociation ou l’intermédiation dans l’échange des mêmes monnaies.
Fournisseurs de services de porte-monnaie numériques
Toute personne physique ou morale qui fournit à des tiers, à titre professionnel, y compris en ligne, des services de protection de clés cryptographiques privées pour le compte de ses clients, aux fins de la détention, du stockage et du transfert de monnaies virtuelles.
Une relation continue
Il s’agit d’une relation de durée, qui ne se termine pas par une transaction unique, relevant de l’exercice de l’activité institutionnelle.
Blanchiment d’argent – ML
Toute activité visant à
- la conversion ou le transfert d’avoirs, effectués en sachant qu’ils proviennent d’une activité criminelle ou de la participation à une telle activité, dans le but de dissimuler ou de déguiser l’origine illicite de ces avoirs ou d’aider toute personne impliquée dans une telle activité à échapper aux conséquences juridiques de ses actes
- la dissimulation ou le déguisement de la véritable nature, de la source, de l’emplacement, de la disposition, du mouvement, de la propriété de biens ou de droits sur ceux-ci, effectués en sachant que ces biens proviennent d’une activité criminelle ou d’un acte de participation à une telle activité.
- l’acquisition, la possession ou l’utilisation de biens en sachant, au moment de la réception, que ces biens proviennent d’une activité criminelle ou d’un acte de participation à une telle activité
- la participation, l’association pour commettre, la tentative de commettre, l’aide, l’incitation ou le conseil à quiconque de commettre, ou la facilitation de la commission de l’un quelconque des actes envisagés aux points précédents.
Risque(s) de ML/FT
Il s’agit du risque découlant de la violation des dispositions légales, réglementaires et d’autorégulation visant à empêcher l’utilisation du système financier à des fins de blanchiment d’argent, de financement de programmes de développement d’ADM.
Titulaire réel
Est, selon le cas
- la (les) personne(s) physique(s) pour le compte de laquelle (desquelles) le client établit une relation suivie ou effectue une transaction (en bref, « bénéficiaire effectif sub 1 ») ;
- lorsque le client ou l’entité pour le compte de laquelle le client établit une relation suivie ou effectue une transaction est une entité autre qu’une personne physique, la ou les personnes physiques qui, en dernier ressort, détiennent directement ou indirectement la propriété ou le contrôle de l’entité ou sont le ou les bénéficiaires effectifs de l’entité (en bref, « bénéficiaire effectif sub 2 »). En particulier, dans le cas des sociétés ou d’autres entités juridiques privées, même si elles sont basées à l’étranger, et des trusts explicites, indépendamment de leur lieu d’établissement et de la loi qui leur est applicable, le bénéficiaire effectif visé au point 2) est identifié conformément aux critères énoncés aux articles 20 et 22, paragraphe 5, du décret sur la lutte contre le blanchiment d’argent ; les mêmes critères s’appliquent, mutatis mutandis, dans le cas des sociétés de personnes et d’autres entités juridiques, publiques ou privées, même si elles n’ont pas de personnalité juridique.
TUB
O La loi bancaire consolidée est le décret législatif n° 385 du 1er septembre 1993.
TUF
Décret législatif n° 58 du 24 février 1998, contenant la loi consolidée sur l’intermédiation financière
CRF – Cellule de renseignement financier
Il s’agit de la structure nationale chargée de recevoir, demander, analyser et communiquer aux autorités compétentes des informations concernant le blanchiment de capitaux ou le financement du terrorisme.
Monnaie virtuelle
Représentation numérique de la valeur, non émise ni garantie par une banque centrale ou une autorité publique, pas nécessairement liée à une monnaie légale, utilisée comme moyen d’échange pour l’achat de biens et de services ou à des fins d’investissement et transférée, stockée et négociée par voie électronique.
VASP ou Virtual Asset Service Provider
Il s’agit de personnes physiques ou morales, telles que définies dans le glossaire général des recommandations du GAFI/GAFI tel que modifié en octobre 2018, qui exercent à titre professionnel, au nom ou pour le compte d’autres personnes physiques ou morales, une ou plusieurs des activités suivantes :
(i) l’échange entre les actifs virtuels et les monnaies ayant cours légal ;
(ii) l’échange d’une ou plusieurs formes d’actifs virtuels entre eux ;
(iii) le transfert des actifs virtuels
(iv) la garde et/ou la gestion des actifs virtuels, ou les instruments permettant de les contrôler ; ou
(v) la participation à ou la fourniture de services financiers liés à l’offre d’un émetteur, ou à la vente d’actifs virtuels
Vérification adéquate des clients
La vérification appropriée du client comprend les activités suivantes :
(a) l’identification du client et de l’exécuteur, le cas échéant, et la vérification de leur identité ;
(b) l’identification du bénéficiaire effectif et la vérification de son identité ;
c) l’acquisition et l’évaluation d’informations sur l’objet et la nature de la relation suivie ou, uniquement en cas de risque élevé de blanchiment ou de financement du terrorisme, de la transaction occasionnelle demandée (concernant la relation entre le client et l’exécuteur, entre le client et l’ayant droit économique et celles relatives à l’activité professionnelle, sans préjudice de la possibilité d’acquérir, en fonction du risque, des informations supplémentaires, y compris celles relatives à la situation financière du client)
d) suivi constant de la relation avec le Client, pendant toute sa durée, et vérification et mise à jour des données et informations acquises dans l’exercice des activités visées aux points a), b) et c), y compris, le cas échéant sur la base des risques, en ce qui concerne l’origine des Fonds et des ressources dont dispose le Client.
Pour obtenir des informations sur les clients, Monetica a également recours à des activités réalisées par des tiers.
Conservation des informations sur les clients
Monetica garantit la conservation des documents des informations qu’elle a acquises afin de remplir les obligations de Vérification Adéquate du Client afin qu’ils puissent être utilisés pour toute enquête sur d’éventuelles opérations de blanchiment d’argent ou de financement du terrorisme ou pour les analyses correspondantes effectuées par la CRF ou toute autre Autorité. Monetica, en application des dispositions contenues dans le Règlement de référence national et dans le Règlement de référence national secondaire, conserve les documents, sous forme papier ou électronique, pendant une période de dix ans à compter de la date de clôture de la Relation ou de la réalisation de la Transaction.
Signaler les transactions suspectes
Le décret sur la lutte contre le blanchiment d’argent impose à la société d’envoyer une déclaration de transaction suspecte (appelée SOS) à la CRF lorsqu’elle sait, soupçonne ou a des motifs raisonnables de soupçonner que des opérations de blanchiment d’argent ou de financement du terrorisme sont ou ont été effectuées ou tentées, ou que les fonds, quel que soit leur montant, proviennent d’une activité criminelle. À cette fin, Monetica a mis en place des procédures opérationnelles adéquates pour protéger l’exécution correcte de l’obligation, la confidentialité de l’identité, des informations, du retour d’information et des contrôles internes du déclarant.
Formation
Conformément aux dispositions du décret sur la lutte contre le blanchiment d’argent, Monetica mène des actions de formation et d’éducation du personnel sur le respect de la réglementation en matière de lutte contre le blanchiment d’argent et le terrorisme et sur les règles de fonctionnement spécifiquement définies par la société. La formation s’adresse à l’ensemble du personnel et tient compte de l’évolution de la réglementation ainsi que des modèles de comportement anormal publiés de temps à autre par la CRF dans le but d’identifier les transactions suspectes.
©Monetica Srl/FR/Politique anti-blanchiment et anti-terrorisme ver 1.0